Entre Aïkido et Barbecue, avec Julien Coup et Issei Tamaki à Herblay.
Il est de ces stages grandes messes, certes passionnants, où l’on croise quelques amis, où on retrouve quelques professeurs, où l’on fait de belles nouvelles rencontres et où en fin de cours, on peut se risquer à saluer le sensei pour le remercier. Si au niveau pratique, ces stages sont toujours riches, j’y trouve souvent un côté un peu impersonnel, un coté séminaire professionnel…
C’est mon deuxième stage chez Issei à Herblay dans le nord de paris, près de Cergy Pontoise. Ici, on n’est pas cinquante sur le tatami, une vingtaine au plus et on est sûr que sur les six heures de stage de ce dimanche, on va pouvoir croiser plusieurs fois chaque pratiquant, et donc, de pouvoir mieux briser la glace, et établir de beaux contacts. Les stages sont autant d’occasions de pouvoir travailler avec des personnes avec qui on a pas d’habitudes, aux multiples facettes, hommes ou femmes, grands ou petits, frêles ou costauds, jeunes ou moins jeunes, souples ou raides, et bien sûr, débutants ou vétérans. Mais en même temps, je vais pouvoir partager plus que trois minutes avec chacun, et donner à tous mes partenaires, une vrai densité humaine.
Issei a la bonne idée de souvent partager ces stages avec d’autres sensei, comme ici son ami Julien Coup d’Argenteuil, ou d’autres comme Tanguy, Farouk, Herve et bien sur Leo. J’emploi leur prénom à dessin. Depuis que je commence à fréquenter cette « bande de copains », je me rends compte de plus en plus de la dynamique fraternelle de ces enseignants, autour d’une pratique, construite sur une base commune, mais enrichies de nombreuses approches en résonances, ou chacun est libre d’apporter sa personnalité et son histoire. Ainsi, j’ai ici l’opportunité de pouvoir recevoir de deux senseis dans la même journée, ou chacun rebondit sur les idées de l’autre, mais en suivant sa propre approche.
Mais ce qui est pour moi le plus formidable, c’est l’ambiance confraternelle qui règne lors du stage. Issei comme Julien, font preuve d’une grande proximité avec tous les pratiquants. Non seulement sur le tatami, où leur bienveillance naturelle remplit l’espace, mais aussi hors du tatami, ou Issei et julien deviennent de joyeux camarades, humbles et chaleureux. Issei, calme, très rassurant, avec une volonté évidente de vous élever, Julien, plus énergique, donne l’air de s’éclater et on rit beaucoup (ce qui me rappelle Brahim si Guesmi dans le même genre), bref un chaud froid qui prend très bien, et qui donne une réelle consistance à ces 6 heures. Pour info, le stage avait aussi lieu le samedi matin, mais je ne peux pas être partout non plus ;) .
Quand au contenu, pour être riche, c’est riche. Après ces fameux échauffements en souplesse, Issei nous emmène dans son travail corporel, ou l’on essaye d’être à l’écoute l’un de l’autre, ressentir les déséquilibres, pour en arriver a un travail sur shomen. Aprés 1h 30, Julien prends le relais, dans un travail d’effacement du corps, avec quelques kaeshi waza en prime. L’approche est vraiment différente de ce que je vois en général, aussi c’est encore déroutant pour moi, mais ce travail est une source d ‘ouvertures inouies. Un stage avec Issei, et ses amis, apporte beaucoup, bien sur techniquement, mais plus encore , sur la sensibilité aux autres, avec un travail de corps incroyable.
Pause déjeuner autour d’un barbecue de chantier aussi simple que chaleureux .Chacun a apporté ses spécialités, quelques bières, quelques jus de raisins, pleins de bonnes choses, de jolies tartes et gateaux. On a même un petit expresso bienvenu, car même si je ne me suis pas trop chargé, j’appréhende le cours de l’après midi, comme mes autres amis…
Julien reprends malgré tout, en douceur au jo. Katas pour commencer, puis jo nage et les gateaux comme la bière me donne l’impression de peser 20 kilo de trop. L’apprentissage des chutes avec un jo se revèle une expérience périlleuse en première approche, puis finalement accessibles!. Issei reprendra avec une étude de sutemis sur ryo kata dori, puis quelques projection en douceur pour se détendre. J’espère retrouver Issei au prochain stage d’Herblay. Quand à Julien, je le retrouverai fin janvier à Valence en espagne.
Sans oublier un rendez vous que j’attends depuis longtemps, le 18 et 19 janvier avec Hino sensei, ou je retrouverai mes camarades de jeux avec beaucoup de plaisir !